Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 22:51
060109224127.jpg

Le dimanche 16 janvier 2011, Chouquette était restée toute la journée dans sa boîte en carton sans en sortir. Ça nous avait inquiétés parce qu'elle ne faisait jamais ça mais, mis à part ce comportement inhabituel, aucun signe physique n'indiquait de maladie décelable. Le lendemain matin, avant d'aller au travail, je m'aperçus qu'elle avait l'œil droit presque fermé. Nous l'avons immédiatement portée chez le vétérinaire mais l'osculation et la prise de sang ne révélèrent rien. Pourtant il y avait sûrement une infection et le vétérinaire prescrivit des antibiotiques.

 

Le lendemain Chouquette s'isole et commence à refuser pratiquement toute nourriture. Retour chez le vétérinaire qui fait une radio et constate que le transit est interrompu. Il prescrit des piqûres et des médicaments ainsi qu'un "gavage" (nourrissage à la seringue) pour forcer la reprise du transit.

 

Dimanche 23 janvier, alors qu'elle ne fait plus de crottes depuis 2 ou 3 jours, elle se met à faire des sortes de bouses malodorantes en dehors de sa litière.

 

Retour chez le vétérinaire qui décèle enfin une otite séreuse extrêmement développée dans l'oreille droite. Il extrait sous nos yeux une quantité de pue tout-à-fait impressionnante (largement un dé à coudre). Le tympan est percé.

 

Explications du vétérinaire : au premier examen le pue ne pouvait pas se voir parce qu'il était confiné derrière le tympan. La pression l'ayant crevé, le pue avait enfin pu sortir et s'accumuler à la base du pavillon. Les lapins ont malheureusement un pue crémeux qui ne peut pas être drainé parce que son épaisseur l'empêche de s'écouler. Or, chez les lapins, tant qu'il reste du pue, même en quantité infime, l'infection reprendra toujours, Chouquette est donc condamnée ! Le vétérinaire lui donne 2 à 3 semaines tout au plus. Refusant de nous résigner, nous décidons de continuer le traitement ainsi que le gavage.

 

Dimanche 30 janvier Chouquette se remet à manger. De retour chez le vétérinaire, il trouve que son oreille va plutôt mieux et naïvement nous reprenons espoir. Peut-être finalement s'était-il trompé !

 

Mardi 8 février, Chouquette étant enfin sortie de son isolement depuis quelques jours, Hibouchou a recommencé à la léchouiller notamment sur son oreille infectée. Résultat, Hibouchou tombe malade à son tour

 

Jeudi 10 février, Chouquette redevient plus ou moins anorexique et nous devons reprendre le gavage, mais son état se dégrade assez rapidement. Comme elle refuse de plus en plus le gavage (alors qu'on devrait lui faire avaler sept seringues par jour, elle n'en accepte qu'une ou deux !) elle s'amaigrit à vue d'œil.

 

Vendredi 18 février, alors que nous lui faisons ses soins, Chouquette donne soudain quelques ruades et c'est la fin. Elle meurt dans mes bras probablement d'une embolie ou d'une rupture d'anévrisme. Hibouchou la suivra moins d'une semaine plus tard.

 

Elles sont toutes deux enterrées ensemble dans le jardin, au milieu du massif dans lequel Chouquette aimait tant venir grignoter mes roses et mes violettes dès qu'on avait le dos tourné.

 

Sa mort et encore plus sa mise en terre fut pour nous un véritable déchirement. C'est elle qui nous avait fait aimer ceux de son espèce et qui nous avait appris à parler leur langage et à penser comme eux. Elle restera pour toujours inscrit au plus profond de moi.


Partager cet article
Repost0

commentaires